| Madame Marie-Louise VAN HEDDEGEM C’est dans les années 70, lorsque ma famille habitait à Saint-Josse, que j’ai fait la connaissance de Madame Legrain. Quand on avait la chance d’avoir 2 ou 3 francs, on allait acheter ou tenter d’acheter des bonbons dans son minuscule commerce. J’écris on tentait, car bien souvent les bonbons qu’on voulait coutaient plus chers que ce qu’on avait. Elle nous demandait de nous presser pour choisir, le magasin me semblait tellement petit que 2 petits gamins de 7/8 ans arrivaient à le remplir. Le choix était très souvent vite fait, vu la maigre monnaie qu’on avait. Ils nous arrivaient même d’aller voir l’autre petite boutique-tabac du quartier, pour vérifier le prix (alors que nous savions que le problème est que nous n’avions pas assez de sous). Chez Mme Legrain, on finissait toujours par acheter quelque chose, car on restait planté là à boucher l’entrée (en fait on réfléchissait !) et Elle finissait par soldé les bonbons ! J’ai perdu de vue Mme Legrain lorsque on a déménagé et qu’Elle a fermé sa boutique. Ce n’est que plus tard, après mes études secondaires, que je l’ai revue, en compagnie de son défunt et sympathique mari. Normal, car mon frère, lui n’a jamais cessé de fréquenter les Legrains, il a donné à Marie-Louise Van Heddegem, 5 petits-enfants et une arrière petite-fille. Les filles adoraient aller chez leur Grande Mère, qui les attendait toujours avec…les friandises que je tentais vainement d’acheter chez Elle 35 ans plus tôt. Je souhaite à tous les descendants de Marie-Louise Van Heddegem d’avoir une vie aussi remplie que la sienne et je me joins à votre tristesse de son départ toujours trop tôt. Noureddine
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